[Dans le bain de l’action #4] Des rencontres vidéos autour de projets menés près de chez vous pour la protection de la ressource en eau et des milieux naturels, soutenus par les agences de l’eau.
Pour ce quatrième épisode de notre série de témoignages, nous sommes partis à la rencontre d’Audouin de l’Épine et Willy Lucas, respectivement président et technicien de rivière à l’Association syndicale autorisée (ASA) de la Selle, pour parler du programme d’aménagement de ce cours d’eau ! Quels travaux ont été réalisés ? Pourquoi ? Direction la Somme, réponses en vidéo !
Démarche de l’Ameva pour la Restauration de la Libre Circulation (RLC) sur le bassin de la Somme
Depuis plus de 15 ans, l’Ameva EPTB Somme élabore des plans de gestion au profit des gestionnaires des cours d’eau du bassin versant de la Somme, avec un double-objectif : la réduction du risque d’inondation et l’atteinte du bon état écologique des cours d’eau, notamment au travers de travaux de restauration hydro-morphologique.
La mise en œuvre de ces programmes de travaux est réalisée dans le cadre d’une mission d’assistance technique (la MATAER) que propose l’Ameva à l’ensemble des maîtres d’ouvrage.
Une des causes principales de l’altération hydro-morphologique des cours d’eau sur ce territoire est le cloisonnement des rivières par les ouvrages. En effet, de nombreux moulins sont présents sur les cours d’eau avec une densité pouvant être importante (1 ouvrage tous les 2 km). Ces ouvrages, pour la majorité inactifs ou en mauvais état, engendrent de nombreux impacts sur le milieu aquatique : altération du transit sédimentaire et piscicole, réchauffement de l’eau, perte d’habitats aquatique et envasement du lit.
Fort de ce constat, l’Ameva, dès les premiers plans de gestion, a intégré la Restauration de la Libre Circulation (RLC) dans ses études opérationnelles sur des ouvrages ne nécessitant pas de maîtrise d’œuvre.
En parallèle des plans de gestion, l’Ameva porte également des études spécifiques RLC sur les cours d’eau prioritaires (classés en liste 2 au titre du L.214-17 et ayant un intérêt particulier « grands migrateurs ») et s’attelle à la gestion d’ouvrages conséquents nécessitant une maîtrise d’œuvre.
À ce jour, une 30aine de « grands ouvrages » ont été étudiés avec, pour chacun, une proposition technique et financière (s’inscrivant dans le cadre du Plan Somme) permettant de restaurer la continuité écologique.
Après 10 années d’études et de travaux, 150 ouvrages ont pu être traités, permettant le décloisonnement de plusieurs cours d’eau et favorisant ainsi le retour de grands migrateurs sur des habitats rendus accessibles (ex : retour du saumon dans la rivière Nièvre suite à l’arasement de seuils).
Plusieurs études sont en cours et de nombreux ouvrages sont déjà programmés en travaux. Les résultats obtenus suite aux travaux de restauration confirment l’intérêt de cette démarche.