Le SDAGE fixe les grandes orientations pour une bonne gestion de l’eau et des milieux aquatiques dans les 210 cours d’eau, 6 plans d’eau, 4 lagunes, 14 masses d’eau côtières et 15 masses d’eau souterraines qui forment le bassin de Corse.
6 orientations fondamentales traitent les grands enjeux de la gestion de l’eau. Elles visent à s’adapter au changement climatique et économiser l’eau, réduire les pollutions et protéger notre santé, préserver la qualité de nos rivières, de nos lagunes et de la Méditerranée, préserver les zones humides et la biodiversité, et restaurer les cours d’eau en contribuant ainsi à la prévention des inondations.
Révisé tous les 6 ans, le SDAGE fixe les conditions pour concilier le développement et l’aménagement des territoires avec les objectifs de préservation et de restauration des milieux aquatiques.
Avant sa mise en œuvre de 2022 à 2027, une consultation publique est organisée. Elle se déroule du 1er mars au 1er septembre 2021.
On fait le point avec vous sur les objectifs, les enjeux et actions, puis les coûts et moyens du prochain schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux du bassin de Corse.
Un objectif ambitieux de reconquête du bon état des eaux
Le bon état écologique
- En 2019, il concerne 88 % des milieux aquatiques (moyenne française : 43 %)
- L’objectif 2027 est qu’il atteigne 98,7 % des milieux aquatiques
Le bon état quantitatif
- En 2019, il concerne 88 % des nappes souterraines (moyenne française : 88 %)
- L’objectif 2027 est qu’il atteigne 100 % des nappes souterraines
Le bon état chimique
- En 2019, il concerne 98 % des milieux aquatiques (moyenne française : 42 %) et 100 % des nappes souterraines (moyenne française : 71 %)
- L’objectif 2027 est qu’il atteigne 100 % des milieux aquatiques et qu’il reste à 100 % des nappes souterraines
Qu'est-ce que le bon état des eaux ?
Le bon état des eaux permet notamment aux milieux aquatiques de fournir à la population des services durables : fourniture d’eau, régulation des cycles hydrologiques (crues/sécheresses), pêche, baignade et loisirs nautiques, biodiversité. Il contribue à la préservation de la santé humaine.
Pour les eaux superficielles (rivières, plans d’eau, eaux littorales), l’évaluation du bon état repose sur deux composantes :
- L’état écologique, évalué essentiellement selon des critères biologiques (composition et structure des peuplements de poissons et d’invertébrés, de la flore aquatique) et des critères physicochimiques (azote, phosphore, consommation d’oxygène par la matière organique, etc.)
- L’état chimique, au regard du respect de normes de qualité environnementale des eaux pour 53 substances qualifiées de prioritaires et prioritaires dangereuses (pesticides, solvants chlorés, métaux, etc.).
Pour les eaux souterraines, le bon état est atteint si les critères de quantité (équilibre entre prélèvements et alimentation de la nappe) et de qualité chimique de l’eau sont respectés.
Les enjeux et actions
Pour reconquérir le bon état des eaux et prévenir les risques d’inondations, le comité de bassin de Corse et l’État font des propositions d’actions pour les eaux de ses régions au regard des enjeux du territoire :
- Anticiper et s’adapter au changement climatique
- Partager équitablement la ressource en eau dans un contexte de changement climatique
- Garantir une bonne épuration des eaux usées et lutter contre les pollutions d’origine agricole et agroalimentaire
- Éviter la pollution par les eaux de pluie et lutter contre l’imperméabilisation des sols
- Préserver et restaurer le bon fonctionnement des milieux aquatiques
- Préserver les zones humides grâce à de bonnes pratiques et des actions de restauration
- Maîtriser les pollutions et gérer les usages pour préserver le littoral
- Des collectivités organisées à la bonne échelle pour une gestion durable et concertée
- S’appuyer sur la nature pour réduire les risques d’inondation
Les coûts et les moyens mis en oeuvre
125 millions d’euros sont consacrés chaque année à la gestion de l’eau dans le bassin par l’État dont l’agence de l’eau, la Collectivité de Corse, les collectivités, les consommateurs, les industriels et les agriculteurs. Les dépenses annuelles estimées nécessaires pour réaliser le projet de programme de mesures représentent 18 % de ce total.
Donnez votre avis !
Ces projets répondent aux problématiques propres au bassin de Corse. Après consultation, ils seront adoptés et mis en œuvre de 2022 à 2027. Ils s’imposeront à toutes les décisions publiques concernant les domaines de l’eau et de l’aménagement.
Pour consulter les projets de SDAGE et de PGRI et donner votre avis (questionnaire en ligne), rendez-vous ici.