Un projet de stratégie pour les eaux de nos régions est proposé par l’État et le comité de bassin Loire-Bretagne. Le schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE), élaboré par le comité de bassin, détermine les objectifs à atteindre en termes de qualité de l’eau et des milieux aquatiques, de quantité d’eau et d’organisation collective. Le PGRI est élaboré par l’État et donne les objectifs de prévention des risques d’inondation, de protection des personnes et des biens et de gestion de la crise. Ce projet se décline sous formes d’enjeux, d’objectifs ambitieux et se traduit en coût et moyens mis en œuvre.
Avant sa mise en œuvre de 2022 à 2027, une consultation publique est organisée sur les prochains plans d’actions du bassin Loire-Bretagne pour l’eau et les inondations. Elle se déroule du 1er mars au 1er septembre 2021.
On fait le point avec vous sur les objectifs, les enjeux et actions, puis les coûts et moyens du prochain schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux du bassin Loire-Bretagne.
Les objectifs
En 2020, 24 % des eaux sont en bon état et 10 % en sont proches. Le comité de bassin Loire-Bretagne maintient pour 2027 l’objectif ambitieux de 61 % des rivières, plans d’eau et eaux côtières en bon état. C’est pourquoi les efforts sont maintenus avec une concentration sur les 10 % proches du bon état, et en faisant progresser les eaux en état médiocre ou mauvais vers le bon état.
L’objectif de 61 % des eaux en bon état en 2027 fixé par le projet de SDAGE se veut réaliste. Il tient compte des efforts financiers à faire pour y parvenir et des temps de réponse des milieux aquatiques aux actions pour améliorer la qualité des eaux.
Les enjeux et actions
Pour reconquérir le bon état des eaux et prévenir les risques d’inondations, le comité de bassin Loire-Bretagne et l’État font des propositions d’actions pour les eaux de ses régions au regard des enjeux du territoire :
- Le manque d’eau accentué par le changement climatique,
- La dégradation des parties amont des cours d’eau,
- L’artificialisation des cours d’eau (barrages, dérivations, aménagements des berges…),
- Les risques d’inondations,
- Le comblement et le drainage des zones humides (marais, tourbières…),
- Les pollutions des villes et des industries,
- Le littoral, lieu d’attractivité et réceptacle de toutes les pollutions,
- Les pollutions agricoles,
- Faire adhérer et participer tous les acteurs à la préservation de l’eau.
En réponse à ces enjeux, les propositions d’actions qui sont à mettre en place d’ici 2027 sont disponibles dans l’animation suivante.
Les coûts et les moyens mis en oeuvre
La protection des eaux du bassin implique de financer un certain nombre d’actions. Ces actions répondent à différents besoins comme la construction de stations d’épuration, la restauration écologique des rivières, la réduction des pollutions diffuses (engrais, pesticides)…
Pour atteindre 61 % des eaux en bon état, le projet de programme de mesures identifie un effort collectif de 600 millions d’euros par an :
- 10 750 actions/travaux à mettre en place localement entre 2022 et 2027,
- pour un coût de 3,6 milliards d’euros,
- soit une contribution financière moyenne de 45 euros par an et par habitant.
Atteindre 100 % des eaux en bon état en 2027 nécessiterait de multiplier par 3 ou 4 cet effort financier.
Donnez votre avis !
Ces projets répondent aux problématiques propres au bassin Loire-Bretagne, qui s’étend des sources de la Loire et de l’Allier jusqu’à la pointe du Finistère. Après consultation, ils seront adoptés et mis en œuvre de 2022 à 2027. Ils s’imposeront à toutes les décisions publiques concernant les domaines de l’eau et de l’aménagement.
Pour consulter les projets de SDAGE et de PGRI et donner votre avis (questionnaire en ligne), rendez-vous ici.